Des taux encore plus bas pour son crédit immobilier

Déjà tombés à un niveau historiquement bas, les taux d’intérêts accordés aux particuliers par les banques continuent de baisser de mois en mois. A quand des crédits à taux 0 % pour tous ?

Une baisse globale des taux comme des prix

Tombés à 2,29 % en janvier, les taux d’emprunts continuent leur descente, s’arrêtant à une moyenne de 2,21 % en février (hors assurance et coûts des sûretés), selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Des taux appuyés par les banques dans le but de soutenir le marché de l’immobilier. Un record puisque tous les prêts sont désormais accordés en dessous de 3,5 %, contre un taux moyen de 4 % en janvier 2012.
Une chute qui touche tous les secteur de l’immobilier sans distinction. Ainsi pour le neuf, on observe un taux moyen de 2,26 % en février (contre 3,08 % en décembre 2013), de 2,19 % dans l’ancien (contre 3,08 %) et de 2,23 % (contre 3,12 %) en ce qui concerne les travaux. Ce qui représente un véritable gain de pouvoir d’achat en combinant la baisse des taux à celle des prix de l’immobilier. Cette dernière s’arrêtant à 2,2 % en moyenne nationale sur un an, selon l’indice Notaires-INSEE.

La durée des emprunts en hausse

Un autre moyen d’augmenter davantage son pouvoir d’achat est de rallonger la durée de son prêt, à mensualité constante. Ce qui est globalement le cas pour la majorité des prêts depuis le milieu de l’année 2014. Confirmée à 208 mois en moyenne au mois de février, la durée des prêts augmente de 6 mois en un an. Deux tendances se dégagent de cette moyenne : une première à la hausse puisque la part de prêts à plus de 20 ans passe à 52,5 % en février (contre 43,7 % au premier trimestre 2014) tandis que la part des prêts de moins de 15 ans, elle, descend à 18,7 % (contre 22,7 %). «Ce sont les jeunes ménages qui bénéficient de cette évolution», remarque l’Observatoire Crédit Logement/CSA, profitant pour la majorité de crédits plus longs.
Quant au choix entre taux fixe ou révisable, il ne se pose même plus. Selon l’Observatoire, «le niveau actuel des taux immobiliers rend les révisables sans intérêt pour les emprunteurs». En effet, les taux étant au plus bas, ils ne pourront que remonter dans les années à venir, contrairement aux taux fixes qui promettent de rester identiques pendant toute la durée de remboursement du prêt.
Quant à ceux qui auraient déjà emprunté, il ne faut pas hésiter à renégocier son prêt afin de bénéficier de la baisse des taux et ce même dans le cas d’emprunts récents. Par exemple, «un emprunt souscrit début 2014 à 3,5 % sur 20 ans peut facilement être renégocié aujourd’hui à 2,3 %», affirme Artemis Courtage.